Chalet N° 4
La nuit était tombée le temps d'aller chercher le bois sous le hangar, derrière le chalet.
Je me suis installée dans le rocking-chair, près de l'âtre, regardant flamber la fouée de bois sec. Couché à mes pieds, Flok me regardait avec ses yeux de chien très malheureux...
- mais oui, flok, ton maître va arriver, ne t'inquiète pas...
Herbert était parti sans lui en début d'après-midi. Et c'est vrai que je commençais moi aussi à m'inquiéter un peu. Descendu à skis au village, il devait remonter en 4x4 avec Peter et Gerhart
après la fermeture de la banque.
Seule dans le chalet, et bien que l'ambiance soit ouatée avec toute cette neige, je commençai à
percevoir de plus en plus les moindres bruits environnants.
Les poutres qui travaillent à la chaleur du feu, le vent dans les volets de bois disjoints, le tic-tac du coucou qui bientôt allait annoncer dix-neuf heures.
Allant vers la fenêtre, j'aperçus au loin les lumières d'un véhicule.
- Les voilà, flok !
Aussitôt notre brave vieux toutou se rend à la porte et frétille de joie. je lui ouvre et le voilà qui s'élance à la rencontre de l'auto, faisant voler la neige autour de lui.
- Désolé pour le retard, me dit Herbert en m'embrassant. Nous sommes passés chez les cousins : c'est confirmé, ils viendront tous comme prévu demain soir pour la raclette. J'ai remonté tout ce qu'il faut. Il nous reste juste à cuire le pain.
- Super! Allez, installez-vous, le chocolat chaud vous attendait au coin du feu...